Page 139 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 139
lui-même, je n’ai rien à craindre ; et
s’il y a quelqu’un, j’ai de
quoi me défendre. »
Enfin le sultan entra, et s’avançant
sous le vestibule : « N’y
a-t-il personne ici, s’écria-t-il, pour
recevoir un étranger qui au-
rait besoin de se rafraîchir en passant
? » Il répéta la même
chose deux ou trois fois ; mais,
quoiqu’il parlât fort haut, per-
sonne ne lui répondit. Ce silence
augmenta son étonnement. Il
passa dans une cour très-spacieuse, et
regardant de tous côtés
pour voir s’il ne découvrirait point
quelqu’un, il n’aperçut pas le
moindre être vivant…
Mais, sire, dit Scheherazade en cet
endroit, le jour, qui para-
ît, vient m’imposer silence. - Ah ! ma
sœur, dit Dinarzade, vous
nous laissez au plus bel endroit ! - Il
est vrai, répondit la sul-
tane ; mais, ma sœur, vous en voyez la
nécessité. Il ne tiendra
qu’au sultan mon seigneur que vous
n’entendiez le reste de-
main. Ce ne fut pas tant pour faire
plaisir à Dinarzade que