Page 140 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Schahriar laissa vivre encore la
sultane, que pour contenter la
curiosité qu’il avait d’apprendre ce
qui se passerait dans ce châ-
teau.
Dinarzade ne fut pas paresseuse à
réveiller la sultane sur la
fin de cette nuit. Ma chère sœur, lui
dit-elle, si vous ne dormez
pas, je vous prie, en attendant le
jour, qui va paraître bientôt, de
nous raconter ce qui se passa dans ce
beau château où vous
nous laissâtes hier. Scheherazade
reprit aussitôt le conte du jour
précédent ; et s’adressant toujours à
Schahriar : Sire, dit-elle, le
sultan ne voyant donc personne dans la
cour où il était, entra
dans de grandes salles, dont les tapis
de pied étaient de soie, les
estrades et les sofas couverts d’étoffe
de la Mecque, et les portiè-
res, des plus riches étoffes des Indes,
relevées d’or et d’argent. Il
passa ensuite dans un salon
merveilleux, au milieu duquel il y
avait un grand bassin avec un lion d’or
massif à chaque coin.
Les quatre lions jetaient de l’eau par
la gueule, et cette eau, en