Page 136 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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vous de cette nouveauté, je suis résolu
              de ne pas rentrer dans
              mon palais que je n’aie su pour quelle
              raison cet étang se trouve
              ici, et pourquoi il n’y a dedans que
              des poissons de quatre cou-
              leurs. » Après avoir dit ces paroles,
              il ordonna de camper, et
              aussitôt son pavillon et les tentes de
              sa maison furent dressés
              sur les bords de l’étang.

              À l’entrée de la nuit, le sultan,
              retiré sous son pavillon, parla
              en particulier à son grand vizir, et
              lui dit : « Vizir, j’ai l’esprit
              dans une étrange inquiétude : cet étang
              transporté dans ces
              lieux, ce noir qui nous est apparu dans
              mon cabinet, ces pois-
              sons que nous avons entendus parler,
              tout cela irrite tellement
              ma curiosité, que je ne puis résister à
              l’impatience de la satis-
              faire. Pour cet effet, je médite un
              dessein que je veux absolu-
              ment exécuter. Je vais seul m’éloigner
              de ce camp ; je vous or-
              donne de tenir mon absence secrète ;
              demeurez sous mon pavil-
              lon ; et demain matin, quand mes émirs
              et mes courtisans se
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