Page 133 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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les mit ensuite sur le feu dans une
              casserole, et quand ils furent
              cuits d’un côté, il les retourna de
              l’autre. Alors le mur du cabinet
              s’entr’ouvrit ; mais au lieu de la
              jeune dame, ce fut un noir qui
              en sortit. Ce noir avait un habillement
              d’esclave ; il était d’une
              grosseur et d’une grandeur
              gigantesques, et tenait un gros bâton
              vert à la main. Il s’avança jusqu’à la
              casserole, et touchant de
              son bâton un des poissons, il lui dit
              d’une voix terrible : « Pois-
              son, poison, es-tu dans ton devoir ? »
              À ces mots, les poissons
              levèrent la tête, et répondirent : «
              Oui, oui, nous y sommes ; si
              vous comptez, nous comptons ; si vous
              payez vos dettes, nous
              payons les nôtres ; si vous fuyez, nous
              vainquons et nous som-
              mes contents. »

              Les poissons eurent à peine achevé ces
              paroles, que le noir
              renversa la casserole au milieu du
              cabinet et réduisit les pois-
              sons en charbon. Cela étant fait, il se
              retira fièrement, et rentra
              dans l’ouverture du mur, qui se referma
              et qui parut dans le
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