Page 132 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Le sultan, fort surpris, marqua
beaucoup d’empressement
de voir cette merveille. Pour cet
effet, il envoya chercher le pê-
cheur : « Mon ami, lui dit-il, ne
pourrais-tu pas m’apporter en-
core quatre poissons de différentes
couleurs ? » Le pêcheur ré-
pondit au sultan que si sa majesté
voulait lui accorder trois
jours pour faire ce qu’elle désirait,
il se promettait de la conten-
ter. Les ayant obtenus, il alla à
l’étang pour la troisième fois, et il
ne fut pas moins heureux que les deux
autres : car, du premier
coup de filet. il prit quatre poissons
de couleurs différentes. Il ne
manqua pas de les porter à l’heure même
au sultan, qui en eut
d’autant plus de joie, qu’il ne
s’attendait pas à les avoir si tôt, et
qui lui fit donner encore quatre cents
pièces d’or de sa monnaie.
D’abord que le sultan eut les poissons,
il les fit porter dans
son cabinet avec tout ce qui était
nécessaire pour les faire cuire.
Là, s’étant enfermé avec son grand
vizir, ce ministre les habilla,