Page 134 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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même état qu’auparavant : « Après ce
que je viens de voir, dit le
sultan à son grand vizir, il ne me sera
pas possible d’avoir
l’esprit en repos. Ces poissons, sans
doute, signifient quelque
chose d’extraordinaire dont je veux
être éclairci. » Il envoya
chercher le pêcheur ; on le lui amena :
« Pêcheur, lui dit-il, les
poissons que tu nous as apportés me
causent bien de
l’inquiétude. En quel endroit les as-tu
pêchés ? - Sire, répondit-
il, je les ai pêchés dans un étang qui
est situé entre quatre colli-
nes, au delà de la montagne que l’on
voit d’ici. - Connaissez-
vous cet étang ? dit le sultan au
vizir. - Non, sire, répondit le
vizir, je n’en ai même jamais ouï
parler ; il y a pourtant soixante
ans que je chasse aux environs et au
delà de cette montagne. »
Le sultan demanda au pêcheur à quelle
distance de son palais
était l’étang ; le pêcheur assura qu’il
n’y avait pas plus de trois
heures de chemin. Sur cette assurance,
et comme il restait en-
core assez de jour pour y arriver avant
la nuit, le sultan com-