Page 138 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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jouit, dans l’espérance d’y pouvoir
apprendre ce qu’il voulait
savoir. Quand il en fut près, il
remarqua que c’était un palais
magnifique, ou plutôt un château très-
fort, d’un beau marbre
noir poli, et couvert d’un acier fin et
uni comme une glace de
miroir. Ravi de n’avoir pas été
longtemps sans rencontrer quel-
que chose digne au moins de sa
curiosité, il s’arrêta devant la
façade du château et la considéra avec
beaucoup d’attention.
Il s’avança ensuite jusqu’à la porte,
qui était à deux battants,
dont l’un était ouvert. Quoiqu’il fût
libre d’entrer, il crut néan-
moins devoir frapper. Il frappa un coup
assez légèrement et at-
tendit quelque temps ; mais ne voyant
venir personne, il
s’imagina qu’on ne l’avait point
entendu : c’est pourquoi il frap-
pa un second coup plus fort ; mais ne
voyant ni n’entendant ve-
nir personne, il redoubla : personne ne
parut encore. Cela le
surprit extrêmement, car il ne pouvait
penser qu’un château si
bien entretenu fût abandonné : « S’il
n’y a personne, disait-il en