Page 142 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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objets, quand tout à coup une voix
              plaintive, accompagnée de
              cris lamentables, vint frapper son
              oreille. Il écouta avec atten-
              tion, et il entendit distinctement ces
              tristes paroles : « Ô for-
              tune ! qui n’as pu me laisser jouir
              longtemps d’un heureux sort,
              et qui m’as rendu le plus infortuné de
              tous les hommes, cesse de
              me persécuter, et viens, par une
              prompte mort, mettre fin à mes
              douleurs. Hélas ! est-il possible que
              je sois encore en vie après
              tous les tourments que j’ai soufferts ?
              »

              Le sultan, touché de ces pitoyables
              plaintes, se leva pour al-
              ler du côté d’où elles étaient parties.
              Lorsqu’il fut à la porte
              d’une grande salle, il ouvrit la
              portière, et vit un jeune homme
              bien fait et très-richement vêtu, qui
              était assis sur un trône un
              peu élevé de terre. La tristesse était
              peinte sur son visage. Le
              sultan s’approcha de lui et le salua.
              Le jeune homme lui rendit
              son salut, en lui faisant une
              inclination de tête fort basse ; et
              comme il ne se levait pas : « Seigneur,
              dit-il au sultan, je juge
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