Page 137 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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présenteront à l’entrée, renvoyez-les,
en leur disant que j’ai une
légère indisposition, et que je veux
être seul. Les jours suivants
vous continuerez de leur dire la même
chose, jusqu’à ce que je
sois de retour. »
Le grand vizir dit plusieurs choses au
sultan, pour tâcher de
le détourner de son dessein : il lui
représenta le danger auquel il
s’exposait, et la peine qu’il allait
prendre peut-être inutilement.
Mais il eut beau épuiser toute son
éloquence, le sultan ne quitta
point sa résolution, et se prépara à
l’exécuter. Il prit un habille-
ment commode pour marcher à pied, il se
munit d’un sabre, et
dès qu’il vit que tout était tranquille
dans son camp, il partit
sans être accompagné de personne.
Il tourna ses pas vers une des
collines, qu’il monta sans
beaucoup de peine. Il en trouva la
descente encore plus aisée ; et
lorsqu’il fut dans la plaine, il marcha
jusqu’au lever du soleil.
Alors apercevant de loin devant lui un
grand édifice, il s’en ré-