Page 200 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 200
porte… Scheherazade fut obligée en cet
endroit d’interrompre
son récit, parce qu’elle vit paraître
le jour.
Le sultan, ne doutant point que la
suite de cette histoire ne
méritât d’être entendue, la remit au
lendemain, et se leva.
Sur la fin de la nuit suivante,
Dinarzade appela la sultane :
Au nom de Dieu, ma sœur, lui dit-elle,
si vous ne dormez pas, je
vous supplie de continuer le conte de
ces trois belles filles ; je
suis dans une extrême impatience de
savoir qui frappait à leur
porte. - Vous l’allez apprendre,
répondit Scheherazade ; je vous
assure que ce que je vais vous raconter
n’est pas indigne du sul-
tan mon seigneur.
Dès que les dames, poursuivit-elle,
entendirent frapper à la
porte, elles se levèrent toutes trois
en même temps pour aller
ouvrir ; mais Safie, à qui cette
fonction appartenait particuliè-
rement, fut la plus diligente ; les
deux autres, se voyant préve-