Page 201 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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nues, demeurèrent et attendirent
              qu’elle vînt leur apprendre qui
              pouvait avoir affaire chez elles si
              tard. Safie revint : « Mes
              sœurs, dit-elle, il se présente une
              belle occasion de passer une
              bonne partie de la nuit fort
              agréablement, et si vous êtes de
              même sentiment que moi, nous ne la
              laisserons point échapper.
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              Il y a à notre porte trois calenders,
              au moins ils me paraissent
              tels à leur habillement ; mais ce qui
              va sans doute vous sur-
              prendre, ils sont tous trois borgnes de
              l’œil droit, et ont la tête,
              la barbe et les sourcils ras. Ils ne
              font, disent-ils, que d’arriver
              tout présentement à Bagdad, où ils ne
              sont jamais venus ; et
              comme il est nuit et qu’ils ne savent
              où aller loger, ils ont frappé
              par hasard à notre porte, et ils nous
              prient, pour l’amour de
              Dieu, d’avoir la charité de les
              recevoir. Ils se contenteront d’une
              écurie. Ils sont jeunes et assez bien
              faits : ils paraissent même
              avoir beaucoup d’esprit ; mais je ne
              puis penser sans rire à leur
              figure plaisante et uniforme. » En cet
              endroit, Safie
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