Page 203 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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courut ouvrir avec joie, et peu de
              temps après, elle revint ac-
              compagnée des trois calenders.

              Les trois calenders firent, en entrant,
              une profonde révé-
              rence aux dames qui s’étaient levées
              pour les recevoir, et qui
              leur dirent obligeamment qu’ils étaient
              les bienvenus ; qu’elles
              étaient bien aises de trouver
              l’occasion de les obliger et de
              contribuer à les remettre de la fatigue
              de leur voyage, et enfin
              elles les invitèrent à s’asseoir auprès
              d’elles. La magnificence du
              lieu et l’honnêteté des dames firent
              concevoir aux calenders une
              haute idée de ces belles hôtesses ;
              mais avant que de prendre
              place, ayant par hasard jeté les yeux
              sur le porteur, et le voyant
              habillé à peu près comme d’autres
              calenders avec lesquels ils
              étaient en différend sur plusieurs
              points de discipline, et qui ne
              se rasaient pas la barbe et les
              sourcils, un d’entre eux prit la pa-
              role : « Voilà, dit-il, apparemment, un
              de nos frères arabes les
              révoltés. »
              Le porteur, à moitié endormi et la tête
              échauffée du vin qu’il
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