Page 204 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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avait bu, se trouva choqué de ces
              paroles, et, sans se lever de sa
              place, répondit aux calenders, en les
              regardant fièrement : « As-
              seyez-vous et ne vous mêlez pas de ce
              que vous n’avez que faire.
              N’avez-vous pas lu au-dessus de la
              porte l’inscription qui y est ?
              Ne prétendez pas obliger le monde à
              vivre à votre mode ; vivez à
              la nôtre. »

              « - Bonhomme, reprit le calender qui
              avait parlé, ne vous
              mettez point en colère ; nous serions
              bien fâchés de vous en
              avoir donné le moindre sujet, et nous
              sommes, au contraire,
              prêts à recevoir vos commandements. »
              La querelle aurait pu
              avoir de la suite ; mais les dames s’en
              mêlèrent et pacifièrent
              toutes choses.

              Quand les calenders se furent assis à
              table, les dames leur
              servirent à manger, et l’enjouée Safie
              particulièrement prit soin
              de leur verser à boire… Scheherazade
              s’arrêta en cet endroit,
              parce qu’elle remarqua qu’il était
              jour. Le sultan se leva pour
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