Page 205 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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aller remplir ses devoirs, se
promettant bien d’entendre la suite
de ce conte le lendemain, car il avait
grande envie d’apprendre
pourquoi les calenders étaient borgnes
et tous trois du même
œil.
Une heure avant le jour, Dinarzade,
s’étant éveillée, dit à la
sultane : Ma chère sœur, si vous ne
dormez pas, contez-moi, je
vous prie, ce qui se passa entre les
dames et les calenders. -
Très-volontiers, répondit Scheherazade.
En même temps elle
continua de cette manière le conte de
la nuit précédente.
Après que les calenders eurent bu et
mangé à discrétion, ils
témoignèrent aux dames qu’ils se
feraient un grand plaisir de
leur donner un concert, si elles
avaient des instruments et
qu’elles voulussent leur en faire
apporter. Elles acceptèrent
l’offre avec joie. La belle Safie se
leva pour en aller quérir. Elle
revint un moment ensuite et leur
présenta une flûte du pays,
une autre à la persienne et un tambour
de basque. Chaque ca-