Page 210 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Pendant ce discours de Giafar, la belle
Safie eut le temps
d’examiner ce vizir et les deux
personnes qu’il disait marchands
comme lui, et jugeant à leurs
physionomies que ce n’étaient pas
des gens du commun, elle leur dit
qu’elle n’était pas la maî-
tresse, et que s’ils voulaient se
donner un moment de patience,
elle reviendrait leur apporter la
réponse.
Safie alla faire ce rapport à ses
sœurs, qui balancèrent quel-
que temps sur le parti qu’elles
devaient prendre. Mais elles
étaient naturellement bienfaisantes, et
elles avaient déjà fait la
même grâce aux trois calenders. Ainsi
elles résolurent de les
laisser entrer… Scheherazade se
préparait à poursuivre son
conte ; mais s’étant aperçue qu’il
était jour, elle interrompit là
son récit. La quantité de nouveaux
acteurs que la sultane venait
d’introduire sur la scène, piquant la
curiosité de Schahriar et le
laissant dans l’attente de quelque
événement singulier, ce prince
attendit la nuit suivante avec
impatience.