Page 213 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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entendu et à la propreté de cette
              maison, il ne pouvait se per-
              suader qu’il n’y eût pas de
              l’enchantement.

              L’entretien étant tombé sur les
              divertissements et les diffé-
              rentes manières de se réjouir, les
              calenders se levèrent et dansè-
              rent à leur mode une danse qui augmenta
              la bonne opinion que
              les dames avaient déjà conçue d’eux, et
              qui leur attira l’estime
              du calife et de sa compagnie.

              Quand les trois calenders eurent achevé
              leur danse, Zobéide
              se leva, et prenant Amine par la main :
              « Ma sœur, lui dit-elle,
              levez-vous ; la compagnie ne trouvera
              pas mauvais que nous ne
              nous contraignions point, et leur
              présence n’empêchera pas que
              nous ne fassions ce que nous avons
              coutume de faire. » Amine,
              qui comprit ce que sa sœur voulait
              dire, se leva et emporta les
              plats, la table, les flacons, les
              tasses et les instruments dont les
              calenders avaient joué.

              Safie ne demeura pas à rien faire :
              elle balaya la salle, mit à
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