Page 217 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Cependant les trois calenders, le
calife et sa compagnie fu-
rent extraordinairement étonnés de
cette exécution. Ils ne pou-
vaient comprendre comment Zobéide,
après avoir fouetté avec
tant de furie les deux chiennes,
animaux immondes, selon la
religion musulmane, pleurait ensuite
avec elles, leur essuyait les
larmes et les baisait. Ils en
murmuraient en eux-mêmes. Le ca-
life surtout, plus impatient que les
autres, mourait d’envie de
savoir le sujet d’une action qui lui
paraissait si étrange, et ne
cessait de faire signe au vizir de
parler pour s’en informer. Mais
le vizir tournait la tête d’un autre
côté, jusqu’à ce que, pressé par
des signes si souvent réitérés il
répondit par d’autres signes que
ce n’était pas le temps de satisfaire
sa curiosité.
Zobéide demeura quelque temps à la même
place au milieu
de la salle, comme pour se remettre de
la fatigue qu’elle venait
de se donner en fouettant les deux
chiennes. « Ma chère sœur,
lui dit la belle Safie, ne vous plaît-
il pas de retourner à votre