Page 215 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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suivi de deux chiennes noires, dont
chacune avait un collier at-
taché à une chaîne qu’il tenait, et qui
paraissaient avoir été mal-
traitées à coups de fouet. Il s’avança
avec elles au milieu de la
salle.
Alors Zobéide, qui s’était assise entre
les calenders et le ca-
life, se leva et marcha gravement
jusqu’où était le porteur. « Ça,
dit-elle en poussant un grand soupir,
faisons notre devoir. » Elle
se retroussa les bras jusqu’au coude,
et après avoir pris un fouet
que Safie lui présenta : « Porteur,
dit-elle, remettez une de ces
deux chiennes à ma sœur Amine, et
approchez-vous de moi avec
l’autre. »
Le porteur fit ce qu’on lui commandait,
et quand il se fut
approché de Zobéide, la chienne qu’il
tenait commença de faire
des cris et se tourna vers Zobéide en
levant la tête d’une ma-
nière suppliante. Mais Zobéide, sans
avoir égard à la triste
contenance de la chienne, qui faisait
pitié, ni à ses cris, qui rem-