Page 218 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 218

place, afin qu’à mon tour je fasse
              aussi mon personnage ? -
              Oui, répondit Zobéide. » En disant
              cela, elle alla s’asseoir sur le
              sofa, ayant à sa droite le calife,
              Giafar et Mesrour, et à sa gauche
              les trois calenders et le porteur…
              Sire, dit en cet endroit Schehe-
              razade, ce que votre majesté vient
              d’entendre doit sans doute lui
              paraître merveilleux ; mais ce qui
              reste à raconter l’est encore
              bien davantage. Je suis persuadée que
              vous en conviendrez la
              nuit prochaine, si vous voulez bien me
              permettre de vous ache-
              ver cette histoire. Le sultan y
              consentit, et se leva parce qu’il
              était jour.
              Dinarzade ne fut pas plus tôt éveillée
              le lendemain qu’elle
              s’écria : Ma sœur, si vous ne dormez
              pas, je vous prie de repren-
              dre le beau conte d’hier. La sultane,
              se souvenant de l’endroit où
              elle en était demeurée, parla aussitôt
              de cette sorte, en adres-
              sant la parole au sultan :

              Sire, après que Zobéide eut repris sa
              place, toute la compa-
              gnie garda quelque temps le silence.
              Enfin Safie, qui était assise
   213   214   215   216   217   218   219   220   221   222   223