Page 223 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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suis pas moins de m’y trouver en votre
compagnie. Ce qui re-
double ma surprise, ajouta-t-il, c’est
de ne voir ici aucun homme
avec ces dames. »
Le calife, sa compagnie et les
calenders avaient cru que le
porteur était du logis, et qu’il
pourrait les informer de ce qu’ils
désiraient savoir. Le calife, résolu de
satisfaire sa curiosité à
quelque prix que ce fût, dit aux autres
: « Écoutez, puisque nous
voilà sept hommes et que nous n’avons
affaire qu’à trois dames,
obligeons-les à nous donner
l’éclaircissement que nous souhai-
tons. Si elles refusent de nous le
donner de bon gré, nous som-
mes en état de les y contraindre. »
Le grand vizir Giafar s’opposa à cet
avis et en fit voir les
conséquences au calife, sans toutefois
faire connaître ce prince
aux calenders, et lui adressant la
parole, comme s’il eût été mar-
chand : « Seigneur, dit-il, considérez,
je vous prie, que nous
avons notre réputation à conserver.
Vous savez à quelle condi-