Page 225 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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ils s’en excusèrent. À la fin, ils
convinrent tous ensemble que ce
serait le porteur. Il se préparait à
faire la question fatale, lorsque
Zobéide, après avoir secouru Amine, qui
était revenue de son
évanouissement, s’approcha d’eux. Comme
elle les avait ouïs
parler haut et avec chaleur, elle leur
dit : « Seigneurs, de quoi
parlez-vous ? quelle est votre
contestation ? »
Le porteur prit alors la parole : «
Madame, dit-il, ces sei-
gneurs vous supplient, de vouloir bien
leur expliquer pourquoi,
après avoir maltraité vos deux
chiennes, vous avez pleuré avec
elles, et d’où vient que la dame qui
s’est évanouie a le sein cou-
vert de cicatrices. C’est, madame, ce
que je suis chargé de vous
demander de leur part. »
Zobéide, à ces mots, prit un air fier,
et se tournant du côté
du Calife, de sa compagnie et des
calenders : « Est-il vrai, sei-
gneurs, leur dit-elle, que vous l’ayez
chargé de me faire cette
demande ? » Ils répondirent tous que
oui, excepté le vizir Gia-