Page 227 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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au milieu de la salle, et se
              préparèrent à leur couper la tête.
              Il est aisé de se représenter quelle
              fut la frayeur du calife. Il
              se repentit alors, mais trop tard, de
              n’avoir pas voulu suivre le
              conseil de son vizir. Cependant ce
              malheureux prince, Giafar,
              Mesrour, le porteur et les calenders
              étaient près de payer de
              leurs vies leur indiscrète curiosité ;
              mais avant qu’ils reçussent
              le coup de la mort, un des esclaves dit
              à Zobéide et à ses sœurs :
              « Hautes, puissantes et respectables
              maîtresses, nous comman-
              dez-vous de leur couper le cou ? -
              Attendez, lui répondit Zo-
              béide ; il faut que je les interroge
              auparavant. - Madame, inter-
              rompit le porteur effrayé, au nom de
              Dieu, ne me faites pas
              mourir pour le crime d’autrui. Je suis
              innocent, ce sont eux qui
              sont les coupables. Hélas ! continua-t-
              il en pleurant, nous pas-
              sions le temps si agréablement ! ces
              calenders borgnes sont la
              cause de ce malheur ; il n’y a pas de
              ville qui ne tombe en ruine
              devant des gens de si mauvais augure.
              Madame, je vous supplie
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