Page 226 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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far, qui ne dit mot. Sur cet aveu, elle
leur dit, d’un ton qui mar-
quait combien elle se tenait offensée :
« Avant que de vous ac-
corder la grâce que vous nous avez
demandée de vous recevoir,
afin de prévenir tout sujet d’être
mécontentes de vous, parce
que nous sommes seules, nous l’avons
fait sous la condition que
nous vous avons imposée de ne pas
parler de ce qui ne vous re-
garderait point, de peur d’entendre ce
qui ne vous plairait pas.
Après vous avoir reçus et régalés du
mieux qu’il nous a été pos-
sible, vous ne laissez pas toutefois de
manquer de parole. Il est
vrai que cela arrive par la facilité
que nous avons eue ; mais c’est
ce qui ne vous excuse point, et votre
procédé n’est pas hon-
nête. » En achevant ces paroles elle
frappa fortement des pieds
et des mains par trois fois, et cria :
Venez vite. Aussitôt une
porte s’ouvrit, et sept esclaves noirs,
puissants et robustes, en-
trèrent le sabre à la main, se
saisirent chacun d’un des sept
hommes de la compagnie, les jetèrent
par terre, les traînèrent