Page 229 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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qui ils étaient tous, car il s’imagina
              qu’elle ne lui ferait pas ôter
              la vie lorsqu’elle serait informée de
              son rang. C’est pourquoi il
              dit tout bas au vizir, qui était près
              de lui, de déclarer prompte-
              ment qui il était. Mais le vizir,
              prudent et sage, voulant sauver
              l’honneur de son maître et ne pas
              rendre public le grand affront
              qu’il s’était attiré lui-même, répondit
              seulement : « Nous
              n’avons que ce que nous méritons. »
              Mais, quand pour obéir au
              calife, il aurait voulu parler, Zobéide
              ne lui en aurait pas donné
              le temps. Elle s’était déjà adressée
              aux calenders, et les voyant
              tous trois borgnes, elle leur demanda
              s’ils étaient frères. Un
              d’entre eux lui répondit pour les
              autres : « Non, madame, nous
              ne sommes pas frères par le sang ; nous
              ne le sommes qu’en
              qualité de calenders, c’est-à-dire en
              observant le même genre de
              vie. - Vous, reprit-elle en parlant à
              un seul en particulier, êtes-
              vous borgne de naissance ? - Non,
              madame, répondit-il, je le
              suis par une aventure si surprenante
              qu’il n’y a personne qui
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