Page 232 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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prêts à exécuter tous les ordres
              qu’elles voudraient leur donner.

              Le porteur ayant compris qu’il ne
              s’agissait que de raconter
              son histoire pour se délivrer d’un si
              grand danger, prit la parole
              le premier, et dit : « Madame, vous
              savez déjà mon histoire et le
              sujet qui m’a amené chez vous. Ainsi ce
              que j’ai à vous raconter
              sera bientôt achevé. Madame votre sœur
              que voilà m’a pris ce
              matin à la place, où, en qualité de
              porteur, j’attendais que quel-
              qu’un m’employât et me fît gagner ma
              vie. Je l’ai suivie chez un
              marchand de vin, chez un vendeur
              d’herbes, chez un vendeur
              d’oranges, de limons et de citrons,
              puis chez un vendeur
              d’amandes, de noix, de noisettes et
              d’autres fruits ; ensuite chez
              un autre confiturier et chez un
              droguiste ; de chez le droguiste,
              mon panier sur la tête et chargé autant
              que je le pouvais être, je
              suis venu jusque chez vous, où vous
              avez eu la bonté de me souf-
              frir jusqu’à présent. C’est une grâce
              dont je me souviendrai éter-
              nellement. Voilà mon histoire. »
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