Page 235 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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médite. J’ai fait faire un édifice qui
              est achevé, et on y peut loger
              présentement ; vous ne serez pas fâché
              de le voir, mais il faut
              auparavant que vous fassiez serment de
              me garder le secret et la
              fidélité : ce sont deux choses que
              j’exige de vous. »

              « L’amitié et la familiarité qui
              étaient entre nous ne me per-
              mettant pas de lui rien refuser, je fis
              sans hésiter un serment tel
              qu’il le souhaitait, et alors il me dit
              : « Attendez-moi ici, je suis à
              vous dans un moment. » En effet, il ne
              tarda pas à revenir, et je
              le vis rentrer avec une dame d’une
              beauté singulière et magnifi-
              quement habillée. Il ne me dit pas qui
              elle était, et je ne crus pas
              devoir m’en informer. Nous nous remîmes
              à table avec la dame,
              et nous y demeurâmes encore quelque
              temps en nous entrete-
              nant de choses indifférentes et en
              buvant des rasades à la santé
              l’un de l’autre. Après cela, le prince
              me dit : « Mon cousin, nous
              n’avons pas de temps à perdre ;
              obligez-moi d’emmener avec
              vous cette dame et de la conduire d’un
              tel côté, à un endroit où
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