Page 239 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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celui que j’avais vu. Je passai la
journée à les considérer l’un
après l’autre ; mais je ne pus démêler
celui que je cherchais, et
je fis durant quatre jours la même
recherche inutilement.
« Il faut savoir que pendant ce temps-
là le roi mon oncle
était absent. Il y avait plusieurs
jours qu’il était à la chasse. Je
m’ennuyai de l’attendre, et après avoir
prié ses ministres de lui
faire mes excuses à son retour, je
partis de son palais pour me
rendre à la cour de mon père, dont je
n’avais pas coutume d’être
éloigné si longtemps. Je laissai les
ministres du roi mon oncle
fort en peine d’apprendre ce qu’était
devenu le prince mon cou-
sin. Mais pour ne pas violer le serment
que j’avais fait de lui
garder le secret, je n’osai les tirer
d’inquiétude et ne voulus rien
leur communiquer de ce que je savais.
« J’arrivai à la capitale, où le roi
mon père faisait sa rési-
dence, et, contre l’ordinaire, je
trouvai à la porté de son palais
une grosse garde dont je fus environné
en entrant. J’en deman-