Page 238 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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fil dans ces termes :
« Madame, dit le calender à Zobéide, je
ne pus tirer autre
chose du prince mon cousin, et je fus
obligé de prendre congé de
lui. En m’en retournant au palais du
roi mon oncle, les vapeurs
du vin me montaient à la tête. Je ne
laissai pas néanmoins de
gagner mon appartement et de me
coucher. Le lendemain à
mon réveil, faisant réflexion sur ce
qui m’était arrivé la nuit, et
après avoir rappelé toutes les
circonstances d’une aventure si
singulière, il me sembla que c’était un
songe. Prévenu de cette
pensée, j’envoyai savoir si le prince
mon cousin était en état
d’être vu. Mais lorsqu’on me rapporta
qu’il n’avait pas couché
chez lui, qu’on ne savait ce qu’il
était devenu, et qu’on en était
fort en peine, je jugeai bien que
l’étrange événement du tom-
beau n’était que trop véritable. J’en
fus vivement affligé, et, me
dérobant à tout le monde, je me rendis
secrètement au cime-
tière public, où il y avait une
infinité de tombeaux semblables à