Page 243 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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pus résister à sa douleur. Quelque
serment que j’eusse fait au
prince mon cousin, il me fut impossible
de le garder. Je racontai
au roi son père tout ce que je savais.
« Le roi m’écouta avec quelque sorte de
consolation, et
quand j’eus achevé : « Mon neveu, me
dit-il, le récit que vous
venez de me faire me donne quelque
espérance. J’ai su que mon
fils faisait bâtir ce tombeau, et je
sais à peu près en quel endroit.
Avec l’idée qui vous en est restée, je
me flatte que nous le trou-
verons. Mais puisqu’il l’a fait faire
secrètement et qu’il a exigé de
vous le secret, je suis d’avis que nous
l’allions chercher tous
deux seuls, pour éviter l’éclat. » Il
avait une autre raison, qu’il
ne disait pas, d’en vouloir dérober la
connaissance à tout le
monde. C’était une raison très-
importante, comme la suite de
mon discours le fera connaître.
« Nous nous déguisâmes l’un et l’autre,
et nous sortîmes par
une porte du jardin qui ouvrait sur la
campagne. Nous fûmes