Page 233 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Quand le porteur eut achevé, Zobéide,
              satisfaite, lui dit :
              « Sauve-toi, marche, que nous ne te
              voyons plus. - Madame,
              reprit le porteur, je vous supplie de
              me permettre encore de
              demeurer. Il ne serait pas juste
              qu’après avoir donné aux autres
              le plaisir d’entendre mon histoire, je
              n’eusse pas aussi celui
              d’écouter la leur. » En disant cela, il
              prit place sur un bout du
              sofa, fort joyeux de se voir hors d’un
              péril qui l’avait tant alar-
              mé. Après lui, un des trois calenders
              prenant la parole et
              s’adressant à Zobéide comme à la
              principale des trois dames et
              comme à celle qui lui avait commandé de
              parler, commença
              ainsi son histoire.

              HISTOIRE DU PREMIER CALENDER, FILS DE
              ROI.

              « Madame, pour vous apprendre pourquoi
              j’ai perdu mon
              œil droit, et la raison qui m’a obligé
              de prendre l’habit de calen-
              der, je vous dirai que je suis né fils
              de roi. Le roi mon père avait
              un frère qui régnait comme lui dans un
              état voisin. Ce frère eut
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