Page 228 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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de ne pas confondre le premier avec le
              dernier, et songez qu’il
              est plus beau de pardonner à un
              misérable comme moi, dépour-
              vu de tout secours, que de l’accabler
              de votre pouvoir et le sacri-
              fier à votre ressentiment. »

              Zobéide, malgré sa colère, ne put
              s’empêcher de rire en elle-
              même des lamentations du porteur. Mais,
              sans s’arrêter à lui,
              elle adressa la parole aux autres une
              seconde fois. « Répondez-
              moi, dit-elle, et m’apprenez qui vous
              êtes : autrement vous
              n’avez plus qu’un moment à vivre. Je ne
              puis croire que vous
              soyez d’honnêtes gens ni des personnes
              d’autorité ou de distinc-
              tion dans votre pays, quel qu’il puisse
              être. Si cela était, vous
              auriez eu plus de retenue et plus
              d’égards pour nous. »

              Le calife, impatient de son naturel,
              souffrait infiniment plus
              que les autres de voir que sa vie
              dépendait du commandement
              d’une dame offensée et justement
              irritée ; mais il commença de
              concevoir quelque espérance quand il
              vit qu’elle voulait savoir
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