Page 290 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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« Le chef des derviches ne perdit pas
              un mot de cet entre-
              tien des fées et des génies, qui
              gardèrent un grand silence toute
              la nuit après avoir dit ces paroles. Le
              lendemain au commence-
              ment du jour, dès qu’il put distinguer
              les objets, comme la ci-
              terne était démolie en plusieurs
              endroits, il aperçut un trou par
              où il sortit sans peine.

              « Les derviches, qui le cherchaient,
              furent ravis de le revoir.
              Il leur raconta en peu de mots la
              méchanceté de l’hôte qu’il avait
              si bien reçu le jour précédent, et se
              retira dans sa cellule. Le chat
              noir dont il avait ouï parler la nuit
              dans l’entretien des fées et
              des génies ne fut pas longtemps à venir
              lui faire des caresses à
              son ordinaire. Il lui arracha sept
              brins de poil de la tache blan-
              che qu’il avait à la queue, et les mit
              à part pour s’en servir quand
              il en aurait besoin.

              « Il n’y avait pas longtemps que le
              soleil était levé lorsque le
              sultan, qui ne voulait rien négliger de
              ce qu’il croyait pouvoir
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