Page 292 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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maladie de la princesse qui m’attire
cet honneur que je ne mé-
rite pas. - C’est cela même, répliqua
le sultan. Vous me ren-
driez la vie si, comme je l’espère, vos
prières obtenaient la gué-
rison de ma fille. - Sire, repartit le
bon homme, si votre majesté
veut bien la faire venir ici, je me
flatte, par l’aide et faveur Dieu,
qu’elle retournera en parfaite santé. »
« Le prince, transporté de joie, envoya
sur-le-champ cher-
cher sa fille, qui parut bientôt
accompagnée d’une nombreuse
suite de femmes et d’eunuques, et
voilée de manière qu’on ne lui
voyait pas le visage. Le chef des
derviches fit tenir un poêle au-
dessus de la tête de la princesse, et
il n’eut pas si tôt posé les
sept brins de poil sur les charbons
allumés qu’il avait fait appor-
ter, que le génie Maimoun, fils de
Dimdim, fit un grand cri, sans
que l’on vît rien, et laissa la
princesse libre.
« Elle porta d’abord la main au voile
qui lui couvrait le vi-
sage, et le leva voir où elle était. «
Où suis-je ? s’écria-t-elle, qui