Page 295 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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son beau-père, un jour qu’il était au
milieu de sa cour dans une
marche, il aperçut l’envieux parmi la
foule du monde qui était
sur son passage. Il fit approcher un
des vizirs qui
l’accompagnaient, et lui dit tout bas :
« Allez et amenez-moi cet
homme que voilà, et prenez bien garde
de l’épouvanter. » Le
vizir obéit, et quand l’envieux fut en
présence du sultan, le sul-
tan lui dit : « Mon ami, je suis ravi
de vous voir ; » et alors,
s’adressant à un officier : « Qu’on lui
compte, dit-il, tout à
l’heure, mille pièces d’or de mon
trésor. De plus, qu’on lui livre
vingt charges de marchandises les plus
précieuses de mes ma-
gasins, et qu’une garde suffisante le
conduise et l’escorte jusque
chez lui. » Après avoir chargé
l’officier de cette commission, il
dit adieu à l’envieux et continua sa
marche.
« Lorsque j’eus achevé de conter cette
histoire au génie as-
sassin de la princesse de l’île
d’Ébène, je lui en fis l’application.
« Ô génie ! lui dis-je vous voyez que
ce sultan bienfaisant ne se