Page 299 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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celui qui me ferait le moindre mal. Il
              me fit même mille cares-
              ses. De mon côté, au défaut de la
              parole, je lui donnai par mes
              gestes toutes les marques de
              reconnaissance qu’il me fut possi-
              ble.

              « Le vent qui succéda au calme ne fut
              pas fort, mais il fut
              durable : il ne changea point durant
              cinquante jours, et il nous
              fit heureusement aborder au port d’une
              belle ville très-peuplée
              et d’un grand commerce, où nous jetâmes
              l’ancre. Elle était
              d’autant plus considérable, que c’était
              la capitale d’un puissant
              état.

              « Notre vaisseau fut bientôt environné
              d’une infinité de pe-
              tits bateaux remplis de gens qui
              venaient pour féliciter leurs
              amis sur leur arrivée ou s’informer de
              ceux qu’ils avaient vus au
              pays d’où ils arrivaient ou simplement
              par la curiosité de voir un
              vaisseau qui venait de loin.

              « Il arriva entre autres quelques
              officiers qui demandèrent à
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