Page 302 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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plus adroit et plus ingénieux, ni qui
comprit mieux toutes cho-
ses, je déclare que je le reconnaîtrai
pour mon fils. J’en avais un
qui n’avait pas, à beaucoup près, tant
d’esprit que lui. »
« Voyant que personne ne s’opposait
plus à mon dessein, je
pris la plume et ne la quittai qu’après
avoir écrit six sortes
d’écritures usitées chez les Arabes, et
chaque essai d’écriture
contenait un distique ou un quatrain
impromptu à la louange du
sultan. Mon écriture n’effaçait pas
seulement celle des mar-
chands, j’ose dire qu’on n’en avait
point vu de si belle jus-
qu’alors en ce pays-là. Quand j’eus
achevé, les officiers prirent le
rouleau et le portèrent au sultan. »
Scheherazade en était là lorsqu’elle
aperçut le jour. Sire, dit-
elle à Schahriar, si j’avais le temps
de continuer, je raconterais à
votre majesté des choses encore plus
surprenantes que celles
que je viens de raconter. Le sultan,
qui s’était proposé
d’entendre toute cette histoire, se
leva sans dire ce qu’il pensait.