Page 305 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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ques, les fenêtres, les terrasses des
              palais et des maisons, tout
              était rempli d’une multitude
              innombrable de monde de l’un et
              de l’autre sexes et de tous les âges,
              que la curiosité avait fait ve-
              nir de tous les endroits de la ville
              pour me voir, car le bruit
              s’était répandu en un moment que le
              sultan venait de choisir un
              singe pour son grand vizir. Après avoir
              donné un spectacle si
              nouveau à tout ce peuple qui, par des
              cris redoublés, ne cessait
              de marquer sa surprise, j’arrivai au
              palais du sultan.

              « Je trouvai ce prince assis sur son
              trône au milieu des
              grands de sa cour. Je lui fis trois
              révérences profondes, et, à la
              dernière, je me prosternai et baisai la
              terre devant lui. Je me mis
              ensuite sur mon séant en posture de
              singe. Toute l’assemblée ne
              pouvait se lasser de m’admirer, et ne
              comprenait pas comment
              il était possible qu’un singe sût si
              bien rendre aux sultans le res-
              pect qui leur est dû, et le sultan en
              était plus étonné que per-
              sonne. Enfin la cérémonie de l’audience
              eût été complète si
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