Page 307 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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verre. Je bus, et j’écrivis dessus de
nouveaux vers, qui expli-
quaient l’état où je me trouvais après
de grandes souffrances. Le
sultan les lut encore et dit : « Un
homme qui serait capable d’en
faire autant serait au-dessus des plus
grands hommes. »
« Ce prince, s’étant fait apporter un
jeu d’échecs, me de-
manda par signe si j’y savais jouer et
si je voulais jouer avec lui.
Je baisai la terre et, en portant la
main sur ma tête, je marquai
que j’étais prêt à recevoir cet
honneur. Il me gagna la première
partie ; mais je gagnai la seconde et
la troisième, et
m’apercevant que cela lui faisait
quelque peine, pour le conso-
ler, je fis un quatrain que je lui
présentai. Je lui disais que deux
puissantes armées s’étaient battues
tout le jour avec beaucoup
d’ardeur ; mais qu’elles avaient fait
la paix sur le soir, et qu’elles
avaient passé la nuit ensemble fort
tranquillement sur le champ
de bataille.
« Tant de choses paraissant au sultan
fort au-delà de tout ce