Page 304 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 304
dirent : « Sire, nous supplions votre
majesté de nous pardon-
ner ; ces écritures ne sont pas d’un
homme, elles sont d’un
singe. - Que dites-vous ? s’écria le
sultan ; ces écritures mer-
veilleuses ne sont pas de la main d’un
homme ? - Non, sire,
répondit un des officiers ; nous
assurons votre majesté qu’elles
sont d’un singe, qui les a faites
devant nous. » Le sultan trouva
la chose trop surprenante pour n’être
pas curieux de me voir.
« Faites ce que je vous ai commandé,
leur dit-il, amenez-moi
promptement un singe si rare. »
« Les officiers revinrent au vaisseau
et exposèrent leur ordre
au capitaine, qui leur dit que le
sultan était le maître. Aussitôt
ils me revêtirent d’une robe de brocart
très-riche, et me portè-
rent à terre, où ils me mirent sur le
cheval du sultan, qui
m’attendait dans son palais avec un
grand nombre de personnes
de sa cour, qu’il avait assemblées pour
me faire plus d’honneur.
« La marche commença ; le port, les
rues, les places publi-