Page 301 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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« Ceux des marchands qui crurent assez
              bien écrire pour
              prétendre à cette haute dignité,
              écrivirent l’un après l’autre ce
              qu’ils voulurent. Lorsqu’ils eurent
              achevé, je m’avançai et enle-
              vai le rouleau de la main de relui qui
              le tenait. Tout le monde, et
              particulièrement les marchands qui
              venaient d’écrire,
              s’imaginant que je voulais le déchirer
              ou le jeter à la mer, firent
              de grands cris ; mais ils se
              rassurèrent quand ils virent que je
              tenais le rouleau fort proprement et
              que je faisais signe de vou-
              loir écrire à mon tour. Cela fit
              changer leur crainte en admira-
              tion. Néanmoins, comme ils n’avaient
              jamais vu de singe qui sût
              écrire, et qu’ils ne pouvaient se
              persuader que je fusse plus ha-
              bile que les autres, ils voulaient
              m’arracher le rouleau des
              mains ; mais le capitaine prit encore
              mon parti. « Laissez-le
              faire, dit-il, qu’il écrive. S’il ne
              fait que barbouiller le papier, je
              vous promets que je le punirai sur-le-
              champ. Si au contraire il
              écrit bien, comme je l’espère, car je
              n’ai vu de ma vie un singe
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