Page 296 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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contenta pas d’oublier qu’il n’avait
              pas tenu à l’envieux qu’il
              n’eût perdu la vie ; il le traita
              encore et le renvoya avec toute la
              bonté que je viens de vous dire. »
              Enfin j’employai toute mon
              éloquence à le prier d’imiter un si bel
              exemple et de me pardon-
              ner ; mais il ne me fut pas possible de
              le fléchir.

              « Tout ce que je puis faire pour toi,
              me dit-il, c’est de ne te
              pas ôter la vie ; ne te flatte pas que
              je te renvoie sain et sauf ; il
              faut que je te fasse sentir ce que je
              puis par mes enchante-
              ments. » À ces mots, il se saisit de
              moi avec violence, et,
              m’emportant au travers de la voûte du
              palais souterrain qui
              s’entr’ouvrit pour lui faire un
              passage, il m’enleva si haut que la
              terre ne me parut qu’un petit nuage
              blanc. De cette hauteur, il
              se lança vers la terre comme la foudre,
              et prit pied sur la cime
              d’une montagne.

              « Là, il amassa une poignée de terre,
              prononça ou plutôt
              marmotta dessus certaines paroles
              auxquelles je ne compris
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