Page 300 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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parler de la part du sultan aux
              marchands de notre bord. Les
              marchands se présentèrent à eux, et
              l’un des officiers prenant la
              parole, leur dit : « Le sultan notre
              maître nous a chargés de vous
              témoigner qu’il a bien de la joie de
              votre arrivée, et de vous prier
              de prendre la peine d’écrire, sur le
              rouleau de papier que voici,
              chacun quelques lignes de votre
              écriture.

              « Pour vous apprendre quel est son
              dessein, vous saurez
              qu’il avait un premier vizir qui, avec
              une très-grande capacité
              dans le maniement des affaires,
              écrivait dans la dernière perfec-
              tion. Ce ministre est mort depuis peu
              de jours. Le sultan en est
              fort affligé, et comme il ne regardait
              jamais les écritures de sa
              main sans admiration, il a fait un
              serment solennel de ne don-
              ner sa place qu’à un homme qui écrira
              aussi bien qu’il écrivait.
              Beaucoup de gens ont présenté de leurs
              écritures, mais jusqu’à
              présent il ne s’est trouvé personne
              dans l’étendue de cet empire
              qui ait été jugé digne d’occuper la
              place du vizir. »
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