Page 288 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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suivant son histoire : « La vieille
citerne, dit-il, était habitée par
des fées et par des génies, qui se
trouvèrent si à propos pour
secourir le chef des derviches, qu’ils
le reçurent et le soutinrent
jusqu’au bas, de manière qu’il ne se
fit aucun mal. Il s’aperçut
bien qu’il y avait quelque chose
d’extraordinaire dans une chute
dont il devait perdre la vie ; mais il
ne voyait ni ne sentait rien.
Néanmoins il entendit bientôt une voix
qui dit : « Savez-vous
qui est ce bon homme à qui nous venons
de rendre ce bon of-
fice ? » Et d’autres voix ayant répondu
que non, la première re-
prit : « Je vais vous le dire. Cet
homme, par la plus grande cha-
rité du monde, a abandonné la ville où
il demeurait et est venu
s’établir en ce lieu dans l’espérance
de guérir un de ses voisins
de l’envie qu’il avait contre lui. Il
s’est attiré ici une estime si
générale que l’envieux, ne pouvant le
souffrir, est venu dans le
dessein de le faire périr, ce qu’il
aurait exécuté sans le secours
que nous avons prêté à ce bon homme,
dont la réputation est si