Page 285 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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attiré l’animosité de son voisin, car,
              quoiqu’il lui eût rendu de
              bons offices, il s’était aperçu qu’il
              n’en était pas moins haï. C’est
              pourquoi il vendit sa maison avec le
              peu de bien qu’il avait, et se

              retirant à la capitale du pays, qui
              n’était pas bien éloignée, il
              acheta une petite terre environ à une
              demi-lieue de la ville. Il y
              avait une maison assez commode, un beau
              jardin et une cour
              raisonnablement grande, dans laquelle
              était une citerne pro-
              fonde dont on ne se servait plus.

              « Le bon homme, ayant fait cette
              acquisition, prit l’habit de
              derviche, pour mener une vie plus
              retirée, et fit faire plusieurs
              cellules dans la maison, où il établit
              en peu de temps une com-
              munauté nombreuse de derviches. Sa
              vertu le fit bientôt connaî-
              tre et ne manqua pas de lui attirer une
              infinité de monde, tant
              du peuple que des principaux de la
              ville. Enfin chacun l’honorait
              et le chérissait extrêmement. On venait
              aussi de bien loin se re-
              commander à ses prières, et tous ceux
              qui se retiraient d’auprès
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