Page 284 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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« Ces paroles me donnèrent quelque
espérance de le fléchir.
Ô génie ! lui dis-je, modérez votre
colère, et puisque vous ne
voulez pas m’ôter la vie, accordez-la-
moi généreusement. Je me
souviendrai toujours de votre clémence
si vous me pardonnez,
de même que le meilleur homme du monde
pardonna à un de
ses voisins qui lui portait une envie
mortelle. » Le génie me de-
manda ce qui s’était passé entre ces
deux voisins, en disant qu’il
voulait bien avoir la patience
d’écouter cette histoire. Voici de
quelle manière je lui en fis le récit.
Je crois, madame, que vous
ne serez pas fâchée que je vous la
raconte aussi.
HISTOIRE DE L’ENVIEUX ET DE L’ENVIÉ.
« Dans une ville assez considérable,
deux hommes demeu-
raient porte à porte. L’un conçut
contre l’autre une envie si vio-
lente, que celui qui en était l’objet
résolut de changer de de-
meure et de s’éloigner, persuadé que le
voisinage seul lui avait