Page 317 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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bientôt un sujet de crainte beaucoup
              plus pressant, car le génie,
              s’étant débarrassé de la princesse,
              vint jusqu’à la galerie où nous
              étions et nous souffla des tourbillons
              de feu. C’était fait de nous
              si la princesse, accourant à notre
              secours, ne l’eût obligé par ses
              cris à s’éloigner et à se garder
              d’elle. Néanmoins, quelque dili-
              gence qu’elle fît, elle ne put empêcher
              que le sultan n’eût la
              barbe brûlée et le visage gâté, que le
              chef des eunuques ne fût
              étouffé et consumé sur-le-champ, et
              qu’une étincelle n’entrât
              dans mon œil droit et ne me rendît
              borgne. Le sultan et moi
              nous nous attendions à périr ; mais
              bientôt nous ouïmes crier ;
              Victoire ! victoire ! et nous vîmes
              tout à coup paraître la prin-
              cesse sous sa forme naturelle, et le
              génie réduit en un monceau
              de cendres.

              La princesse s’approcha de nous, et,
              pour ne pas perdre de
              temps, elle demanda une tasse pleine
              d’eau, qui lui fut apportée
              par le jeune esclave, à qui le feu
              n’avait fait aucun mal. Elle la
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