Page 319 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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combat, qui aurait été heureux et sans
              danger pour moi. Cette
              faute m’a obligée de recourir au feu et
              de combattre avec ces
              puissantes armes, comme je l’ai fait
              entre le ciel et la terre et en
              votre présence. Malgré le pouvoir de
              son art redoutable et son
              expérience, j’ai fait connaître au
              génie que j’en savais plus que
              lui ; je l’ai vaincu et réduit en
              cendres. Mais je ne puis échapper
              à la mort qui s’approche. »

              Scheherazade interrompit en cet endroit
              l’histoire du se-
              cond calender, et dit au sultan : Sire,
              le jour, qui paraît,
              m’avertit de n’en pas dire davantage ;
              mais si votre majesté veut
              bien encore me laisser vivre jusqu’à
              demain, elle entendra la fin
              de cette histoire. Schahriar y
              consentit et se leva, suivant sa cou-
              tume, pour aller vaquer aux affaires de
              son empire.

              Quelque temps avant le jour, Dinarzade,
              éveillée, appela la
              sultane : Ma chère sœur, lui dit-elle,
              si vous ne dormez pas, je
              vous supplie d’achever l’histoire du
              second calender. Schehera-
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