Page 316 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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elle, je vous prie de reprendre le fil
de cette merveilleuse histoire
que vous ne pûtes achever hier. Je suis
curieuse d’entendre la
suite de toutes ces métamorphoses.
Scheherazade rappela dans
sa mémoire l’endroit où elle en était
demeurée, et puis, adres-
sant la parole au sultan : Sire, dit-
elle, le second calender conti-
nua de cette sorte son histoire :
« Le coq se jeta dans le canal et se
changea en un brochet
qui poursuivit le petit poisson. Ils
furent l’un et l’autre deux
heures entières sous l’eau, et nous ne
savions ce qu’ils étaient
devenus, lorsque nous entendîmes des
cris horribles qui nous
firent frémir. Peu de temps après nous
vîmes le génie et la prin-
cesse tout en feu. Ils lancèrent l’un
contre l’autre des flammes
par la bouche jusqu’à ce qu’ils vinrent
à se prendre corps à
corps. Alors les deux feux
s’augmentèrent et jetèrent une fumée
épaisse et enflammée qui s’éleva fort
haut. Nous craignîmes
avec raison qu’elle n’embrasât tout le
palais, mais nous eûmes