Page 86 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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pardon, pardon, jamais je ne
              m’opposerai à vos volontés. J’obéirai à
              tous vos commandements… » Scheherazade,
              apercevant le jour, interrompit là son
              conte.
               Dinarzade prit alors la parole : « Ma
              sœur, dit-elle, on ne peut mieux tenir
              sa promesse que vous tenez la vôtre. Ce
              conte est assurément plus surprenant
              que les autres.
              - Ma sœur, répondit la sultane, vous
              entendrez des choses qui vous causeront
              encore plus d’admiration, si le sultan,
              mon seigneur, me permet de vous les
              raconter. » Schahriar avait trop
              d’envie d’entendre le reste de
              l’histoire du pêcheur, pour vouloir se
              priver de ce plaisir. Il remit donc
              encore au lendemain la mort de la
              sultane.
              Dinarzade, la nuit suivante, appela sa
              sœur quand il en fut temps : « Si vous
              ne dormez pas, ma sœur, lui dit-elle,
              je vous prie, en attendant le jour qui
              paraîtra bientôt, de continuer le conte
              du pêcheur. » Le sultan, de son côté,
              témoigna de l’impatience d’apprendre
              quel démêlé le génie avait eu avec
              Salomon. C’est pourquoi Scheherazade
              poursuivit ainsi le conte du pêcheur.
               Sire, le pêcheur n’eut pas sitôt
              entendu les paroles que le génie avait
              prononcées, qu’il se rassura et lui dit
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