Page 100 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                            ARABES






        — Tu as entendu, dit à son mari la femme réveil-
      lée par la discussion des brigands.
        — Oui,    j'ai entendu.  C'est affreux  ! Que faire ?
        —   Il n'y  a rien  à  faire qu'à nous résigner    à  ce
      qui doit se passer.
        — Tu en prends à Ion aise, riposte le mari. Echan-
      gerais-tu ton  sort contre  le mien ou celui du mou-
      ton ?

                                 3^C


        Un voleur s'introduit un jour dans        la cabane de
     Joha. La femme de        celui-ci en  avertit  aussitôt son
      mari. Mais Joha qui se sait pauvre lui dit de se taire   :
        — Plaise    au  ciel  qu'il  trouve  quelque   chose   à
      emporter, je le lui prendrai des mains.

                                 3-C


        Taïeb aimait   la femme de son ami Driss et cher-
     chait le moyen de la posséder à loisir. Voici comment
     il  s'y prit  :
        —
          • Mon cher Driss, lui dit-il un jour, j'ai un secret
     à  te  confier  et un  service   d'ami   à  te  demander.
     J'aime   la femme de l'uléma dont tu       suis  les leçons
     à la mosquée. Je puis     la voir chez lui pendant qu'il
     y  fait son cours. Mais   il me faut être averti du mo-
     ment où    il  finit ce cours pour éviter qu'il ne nous
     surprenne dans    les bras l'un de l'autre. Tu peux,     si
     tu veux, m'aider. La maison de l'uléma est mitoyenne
     de la mosquée et    il est facile d'entendre de la cham-
     bre de ma maîtresse un homme qui parle un peu fort.
     Je  te  prie donc de    crier  très  fort  quelques   mots
     convenus, par exemple      :  a Au revoir   et merci,  sei-
      gneur uléma     la paix  soit avec vous   », chaque fois
                    ;
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